La nouvelle naissance

Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’expression naître de nouveau et vous vous êtes certainement exclamés comme Nicodème en disant : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? (Jean 3 :4).

Bien sûr, il ne s’agit pas de retourner dans le sein de sa mère, mais, métaphoriquement, de vivre chaque étape qui mène à une nouvelle vie. Je vous invite à m’accompagner dans cette exploration, où la conception biologique devient une image puissante de la nouvelle naissance. Mon désir est que cette expression prenne vie dans vos pensées, non comme une idée abstraite, mais comme une réalité tangible et imagée.

Au commencement de la vie

Selon le dictionnaire Larousse, la naissance désigne « le point ou le moment où commence quelque chose ». Ramenée à l’être humain, c’est le début d’une existence autonome, en dehors de l’organisme maternel. Ce processus complexe commence par la fécondation, qui a lieu dans l’utérus. L’utérus, ce lieu de refuge, est la demeure où le fœtus grandit jusqu’à sa maturité, sur une période d’environ neuf mois.

spermatozoides autour d'un ovule

Une semence incorruptible

La fécondation se produit lorsque le spermatozoïde rencontre l’ovule. Cet ovule, cellule reproductrice féminine, est libéré chaque mois par l’un des deux ovaires. Une fois capté par une trompe de Fallope, il commence son parcours vers une éventuelle rencontre. Si cette rencontre a lieu, la vie commence.

De même, la nouvelle naissance spirituelle commence par une semence. Mais, à la différence de la semence humaine, celle-ci est incorruptible. Elle ne se détériore pas, mais elle transforme tout ce qu’elle touche.

1 Pierre 1 :23 « puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu »

Tout comme la semence physique donne vie à un nouvel être, la semence incorruptible, qui est la Parole de Dieu, engendre en nous une transformation profonde et éternelle.

L’établissement dans le repos

Après la fécondation, l’œuf commence son développement et descend lentement vers l’utérus, où il s’implante dans l’endomètre, une paroi protectrice et nourricière. Cette implantation a lieu environ au 7ᵉ jour. Là, dans ce refuge, le fœtus grandira, recevant tout ce dont il a besoin pour se développer.

Cette période de repos trouve un écho profond dans les Écritures. Le 7ᵉ jour, Dieu acheva son œuvre et se reposa :

 « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite ». Genèse 2 :2.

Ce repos va au-delà de la simple cessation d’activité : il symbolise un lieu ou une personne, Christ lui-même.

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. ». Matthieu 11 : 28-29

De même que l’embryon trouve dans l’utérus un environnement idéal pour croître, celui qui naît de nouveau doit s’enraciner dans la Parole vivante de Dieu, afin de grandir spirituellement.

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, en étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi » (Colossiens 2 :6-7).

Le cordon ombilical, qui relie le fœtus à sa mère, est une image frappante de cette connexion. Ce cordon, composé de trois vaisseaux, peut symboliser la Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, une corde à trois fils qui ne se rompt pas facilement.

mains tenant un placenta

La rencontre face à face

Pendant les neuf mois de gestation, le fœtus est en contact constant avec sa mère, mais il ne peut la voir face à face. Ce n’est qu’au moment de la naissance qu’il peut enfin rencontrer celle qui l’a porté.

Il en est de même pour les fils de Dieu. Aujourd’hui, nous percevons Dieu comme à travers un miroir :

« Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure ; mais alors, nous verrons face à face » (1 Corinthiens 13 :12).

Pourtant, avant d’atteindre cette rencontre, il y a un passage étroit à franchir, celui de l’accouchement.

La porte étroite

Lors de l’accouchement, la position du bébé est déterminante : il doit s’engager tête la première. Ce passage, qui exerce une pression sur sa tête, peut temporairement déformer sa forme, mais ce processus est essentiel à la naissance.

De la même manière, la nouvelle naissance spirituelle implique un passage par une porte étroite, un chemin resserré qui transforme notre être intérieur.

« Car étroite est la porte, resserré est le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7 :14).

Ce passage symbolise le renouvellement de notre intelligence, une transformation profonde qui prépare notre esprit à rencontrer Dieu.

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12 :2).

Conclusion

La naissance naturelle est une image puissante de la nouvelle naissance spirituelle. Depuis la semence incorruptible jusqu’au repos en Christ, chaque étape reflète le processus par lequel Dieu nous transforme pour nous conduire à une nouvelle vie. Et tout comme l’enfant finit par voir sa mère face à face, nous, enfants de Dieu, sommes appelés à contempler un jour la gloire de notre Père.

Ainsi, ce voyage de transformation n’est pas seulement une métaphore, mais une réalité profonde et vivante, accessible à tous ceux qui croient.

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