Quand on parle de stress, la première chose qui nous vient à l’esprit est le stress psychologique que l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) définit comme est un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile.
Il existe cependant un autre type de stress, moins connu mais tout aussi insidieux : le stress oxydatif. Contrairement au stress psychologique, qui affecte le système nerveux de façon systémique, le stress oxydatif agit directement au niveau cellulaire.
Le stress oxydatif est causé par des molécules instables appelées radicaux libres, ou espèces oxygénées réactives (EOR). Ces molécules, en raison de leur configuration chimique, attaquent les composantes essentielles de nos cellules, comme les lipides et les protéines. Prenons l’exemple d’une tomate : lorsqu’elle s’oxyde, elle passe de la fraîcheur d’un rouge éclatant à une couleur rouge pourpre fanée, signe de dégradation. Ce processus est comparable à ce qui se produit dans notre organisme. Une accumulation de radicaux libres provoque la destruction des cellules, ce qui peut être à l’origine de nombreuses maladies graves, notamment les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives (comme Alzheimer), les inflammations chroniques (arthrite) ou encore le cancer.
Pour se défendre contre ces attaques, notre organisme possède des systèmes antioxydants naturels, tels que les vitamines A, C et E, les oligoéléments comme le sélénium, ou encore des enzymes comme la glutathion peroxydase. En temps normal, il existe un équilibre fragile entre la production de radicaux libres et ces mécanismes de défense. Cependant, lorsque cet équilibre est rompu en faveur des radicaux libres, un état de stress oxydatif s’installe, avec ses conséquences potentiellement désastreuses.
Source : innoaesthetics.com
Radicaux libres et stress psychologique : un lien insoupçonné
Pourquoi parler du stress oxydatif ? Parce qu’il ne se limite pas à des agressions extérieures comme la pollution, le tabagisme ou une mauvaise alimentation. Ce phénomène est également lié au stress psychologique, un facteur souvent négligé mais pourtant majeur.
Lorsque nous sommes confrontés à des situations difficiles, notre corps ne réagit pas seulement sur le plan émotionnel. Les soucis chroniques, l’anxiété, et les tensions mentales déclenchent des réactions chimiques qui augmentent la production de radicaux libres. Ainsi, le stress psychologique devient lui aussi un acteur clé du stress oxydatif, créant un cercle vicieux entre la dégradation mentale et physique.
Mais, ce ne sont pas les situations elles-mêmes qui génèrent du stress. Ce qui importe, c’est notre réponse face à elles. Comme l’a si bien dit Épictète : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais le jugement qu’ils portent sur ces choses. »
Cette vérité se retrouve aussi dans les saintes Écritures. Matthieu 6:34 enseigne : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » L’inquiétude agit comme une agression invisible, perturbant à la fois l’esprit et le corps.
Le cramoisi : un symbole de destruction intérieure
Pour mieux comprendre cette dynamique, regardons un exemple biblique tiré de l’Exode. Dieu a donné au peuple d’Israël la manne, en leur interdisant de la conserver pour le lendemain. Pourtant, certains, par crainte de manquer, ont gardé des réserves. Mais le lendemain, la manne était infestée de vers et dégageait une odeur infecte.
Le texte biblique mentionne un mot hébreu, Towla, traduit par « ver », qui désigne aussi une teinture pourpre obtenue à partir d’un insecte, le Coccus ilicis. Ce ver produit un fluide cramoisi lorsqu’il meurt, une couleur également associée à la décomposition et à la mort cellulaire.
Cette image biblique nous parle encore aujourd’hui : ceux qui se sont préoccupés du lendemain ont vu la manne, symbole de la vie, se dégrader et devenir impropre. De la même manière, nos inquiétudes excessives et constantes engendrent des dommages intérieurs. Les radicaux libres, produits en excès par le stress psychologique, agressent nos organes et entraînent une destruction progressive de nos cellules. Le cramoisi, couleur de la dégradation, devient une image puissante de la mort cellulaire – un rappel que nos inquiétudes peuvent littéralement « colorer » nos organes de pourpre, la marque d’un fonctionnement interrompu.
Quand l’esprit apaise le corps
Ce lien entre stress psychologique et stress oxydatif révèle une vérité essentielle : préserver notre sérénité mentale peut nous protéger sur le plan biologique.
Pour éviter que nos organes ne se couvrent de ce cramoisi symbolique, il est crucial de cultiver des habitudes qui renforcent à la fois l’esprit et le corps :
- Adopter une alimentation antioxydante : Intégrez des fruits et légumes riches en antioxydants, comme les baies, les épinards ou les noix, pour réduire les effets des radicaux libres.
- Gérer le stress psychologique : Pratiquez des activités comme la méditation, la prière ou des exercices de respiration pour calmer l’esprit et réduire les tensions.
- Revisiter ses perspectives : Inspirez-vous d’Épictète ou des Écritures pour apprendre à voir les défis comme des opportunités de croissance, plutôt que comme des menaces.
- Bouger régulièrement : L’exercice modéré stimule la production d’antioxydants naturels tout en diminuant les hormones de stress.
En conclusion, l’inquiétude excessive agresse nos cellules autant que notre esprit. En apprenant à rééquilibrer nos pensées et nos émotions, nous pouvons préserver non seulement notre paix intérieure, mais aussi la santé de nos organes. Cultivons un regard apaisé sur la vie pour protéger nos corps du cramoisi – et ainsi choisir la vie, plutôt que la dégradation.
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